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Connaissez-vous ces 15 métiers du droit ?

À l’évocation des métiers du droit, les seules images qui vous viennent à l’esprit sont celles d’un avocat en pleine plaidoirie, ou encore celles d’un juriste d’entreprise plongé dans une énième révision de contrats ? Détrompez-vous !


Les perspectives de carrière dans le domaine du droit sont bien plus diversifiées. Elles dépassent les frontières des cabinets d’avocats et des services juridiques des entreprises. Vous vous interrogez à propos de votre orientation post-Bac ? Vous êtes étudiant en droit ou désireux de vous reconvertir dans ce secteur ? Découvrez 15 professions du droit dans lesquelles vous pourriez bien vous épanouir.


Métiers du droit suggérés par une boussole dans une main, ce qui traduit les différentes possibilités de carrière dans le secteur du droit


1 – Notaire


Conseiller juridique impartial, le notaire rédige, authentifie et conserve des actes notariés tels que des contrats de mariage, des testaments ou des actes de vente immobilière. Il joue un rôle clé dans la sécurisation des transactions immobilières et garantit la transmission des patrimoines lors des successions. Par ailleurs, ce professionnel du droit conseille ses clients sur des questions juridiques complexes et les aide à prendre des décisions éclairées.


Pour exercer ce métier, une solide expertise juridique est essentielle, de même qu’une rigueur sans faille dans la rédaction et la vérification des actes. À ces compétences, s'ajoutent une réelle capacité d'analyse et de synthèse ainsi qu’une bonne aisance relationnelle.


Il est possible de devenir notaire après avoir validé un Master en droit notarial puis un Diplôme d'études supérieures de notariat, le DESN, réalisé à l'INFN, l’Institut national des formations notariales, et sanctionné par un stage de fin d’études.



2 – Clerc de notaire


Bras droit du notaire, le clerc de notaire prépare et rédige des actes notariés sous la supervision de ce dernier, tout en l’assistant dans la gestion administrative des dossiers. Il veille à ce que les documents soient dûment complétés et conformes, et peut être amené à participer à des rendez-vous et réunions avec le notaire.


Le clerc de notaire possède idéalement des compétences relationnelles pour interagir avec différents interlocuteurs. La bonne gestion des dossiers et des délais repose sur son sens de l'organisation. Impossible de faire l’impasse sur des compétences rédactionnelles solides et une connaissance approfondie du droit notarial.


Pour accéder à cette profession juridique, un BTS Notariat est le minimum requis. Ce diplôme peut être complété par une Licence de droit ou une Licence Professionnelle Métiers du Notariat. Ensuite, un stage au sein d'un office notarial permet d'acquérir l'expérience pratique nécessaire.



3 – Greffier


Dans un Tribunal d'Instance ou de Grande Instance, un conseil des prud'hommes, une Cour d'appel ou de cassation, le greffier épaule le juge et les magistrats, notamment lors des audiences, en consignant les débats et les décisions prises. Ce fonctionnaire prépare et rédige des actes judiciaires, gère et conserve des dossiers de procédure, et met en forme des décisions de justice.


Exercer le métier de greffier requiert de la rigueur et un sens aigu de l’organisation pour gérer efficacement les dossiers et respecter les procédures judiciaires. La discrétion est de mise et les compétences relationnelles restent incontournables pour interagir avec les parties prenantes.


Pour devenir greffier, il faut réussir le concours de greffier, accessible avec un diplôme de niveau Bac+2, idéalement en droit. Après l’obtention de ce sésame, les lauréats suivent une formation de 18 mois à l’École Nationale des Greffes (ENG). Cette dernière permet d’acquérir les compétences théoriques et pratiques pour exercer les fonctions de greffier.



4 – Huissier de justice


Officier ministériel, l’huissier de justice signifie des actes judiciaires, tels que des convocations ou des assignations. C’est un maillon essentiel du système judiciaire. Ce dernier met en œuvre des décisions judiciaires et est responsable de l’exécution forcée des jugements : saisies mobilières et immobilières, expulsions et recouvrements de créances.


Il est impossible d’exercer le métier d’huissier sans faire montre d’une grande rigueur, d’une forte autonomie et d’une excellente connaissance des procédures légales et judiciaires. Des compétences comme la diplomatie, la capacité à gérer les conflits et le sens de la négociation sont indispensables.


Pour devenir huissier de justice, il faut obtenir le Diplôme d'Aptitude aux Fonctions d'Huissier de Justice (DAFHJ) après un Master 1 en droit, voire un Master 2. Le stage professionnel (rémunéré) de 2 ans dans une étude d’huissier permet de développer les compétences professionnelles indispensables.



5 – Commissaire-priseur


Habilité à organiser et à diriger des ventes aux enchères publiques, le commissaire-priseur évalue les biens à vendre, détermine leur authenticité et leur valeur marchande : œuvres d'art, meubles, etc. La justice peut le mandater pour réaliser des ventes judiciaires, dans le cadre de saisies ou de liquidations.


Devenir commissaire-priseur demande une culture générale étoffée et des connaissances approfondies en histoire de l'art. Rien ne doit être laissé au hasard au moment des expertises. Le commissaire-priseur s’exprime aisément à l’oral et possède un réel sens de l’animation afin d’orchestrer les enchères.


Pour pouvoir prétendre à l’examen d’accès au stage de commissaire-priseur, il faut d’abord avoir validé un double diplôme universitaire en droit et en histoire de l’art (une double licence par exemple). La réussite à cet examen d’entrée ouvre les portes d’un stage rémunéré de 2 ans. Enfin, l’obtention du Diplôme de Commissaire-Priseur Judiciaire permet d’exercer ce métier.



6 – Mandataire judiciaire


Le tribunal de commerce désigne le mandataire judiciaire pour assister et représenter les entreprises en situation de redressement ou de liquidation judiciaire. Il passe au crible la situation financière et juridique de l'entreprise en difficulté puis propose un plan de redressement aux créanciers. En cas de liquidation, il réalise l'inventaire des biens de l'entreprise, organise la vente des actifs et répartit les fonds entre les créanciers.


L’exercice de ce métier repose sur de solides connaissances en droit des entreprises. Des capacités d'analyse et de synthèse sont les bienvenues, tout comme une grande rigueur et des qualités relationnelles pour communiquer avec les dirigeants d'entreprise, les créanciers et les représentants du tribunal.


Pour devenir mandataire judiciaire, il faut être titulaire d’un diplôme de niveau Bac+5, en droit, en économie ou en gestion, et réussir un examen d’accès à un stage rémunéré de 3 ans. Enfin, il est nécessaire de valider l’examen professionnel d’aptitude aux fonctions de mandataire judiciaire.



7 – Compliance officer / Responsable de la conformité


Le compliance officer, ou responsable de la conformité, veille au respect des réglementations et des normes internes au sein d'une entreprise. Son objectif est de prévenir les risques juridiques et financiers. Il réalise par exemple des audits internes, ou conseille la direction et les différents services sur les meilleures pratiques à adopter. En cas de non-conformité, il propose des mesures correctives.


Pour se sentir à l’aise dans cette profession, une solide expertise en droit, en réglementation et en gestion des risques est attendue. Le responsable de la conformité possède d’excellentes capacités d'analyse, de gestion de projet et de synthèse, essentielles pour évaluer les risques et formuler des recommandations pertinentes.


Un diplôme de niveau Bac+5 comme un Master en droit des affaires, en finance ou en économie constitue une première étape pour devenir compliance officer. Pour accéder à ce poste, une spécialisation portant sur la gestion des risques est particulièrement appréciée, de même qu’une expérience professionnelle dans le domaine juridique, financier ou réglementaire.



8 – Inspecteur du travail


Agent de l’État chargé de veiller au respect du droit du travail au sein des entreprises, l’inspecteur du travail inspecte les lieux d’exercice pour vérifier que l’entreprise applique les normes en matière de santé, de sécurité et de conditions de travail. Il fait appliquer la législation concernant la durée du travail, la rémunération, les congés payés et les licenciements.


L’inspecteur du travail connaît par cœur le droit du travail et les réglementations sociales en vigueur. Cette profession requiert des compétences indispensables : sens de l'équité, impartialité, sens de la négociation, autonomie et bonne résistance au stress.


Devenir inspecteur du travail sous-entend d’être titulaire d’un diplôme de niveau Bac +3 au minimum et de réussir un concours de la Fonction publique d’État de catégorie A. S’ensuit une formation théorique et pratique de 18 mois à l'Institut national du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle (INTEFP), situé près de Lyon.



9 – Chargé de recouvrement


Spécialisé dans la gestion et la récupération des créances impayées pour le compte d'une entreprise, ce professionnel relance les débiteurs et négocie des solutions de paiement adaptées avec ceux qui se trouvent en difficulté. En cas de non-paiement persistant, le chargé de recouvrement peut engager des procédures judiciaires, de concert avec des huissiers de justice.


Pour exercer cette profession, il est essentiel de présenter de solides compétences en négociation, en communication et en gestion de conflits. Le chargé de recouvrement doit faire preuve de rigueur et de méthode pour jongler entre les différents dossiers et suivre les procédures. Mieux vaut savoir gérer son stress.


Pour devenir chargé de recouvrement, un diplôme de niveau Bac+2 à Bac+3 est recommandé, que ce soit en gestion, en finance, en comptabilité ou en commerce. Une formation complémentaire en techniques de recouvrement et en droit des affaires est un plus. Une expérience professionnelle préalable dans un service comptable, financier ou commercial permet d’accéder plus facilement à ce poste.



10 – Fiscaliste


Le fiscaliste assiste les entreprises ou les particuliers dans la gestion de leurs obligations fiscales. Il les conseille à propos des meilleures stratégies à adopter et supervise leurs déclarations fiscales. Ce spécialiste propose des solutions d'optimisation fiscale et des montages financiers adaptés. Il exerce au sein d’une entreprise, d’un cabinet d’avocats, ou en tant qu’indépendant.


Le fiscaliste ne peut faire l’impasse sur une connaissance approfondie du droit fiscal et des réglementations en vigueur. Une capacité d'analyse et de synthèse est nécessaire, tout comme des compétences en communication et une éthique professionnelle irréprochable.


Pour devenir fiscaliste, un diplôme de niveau Bac+5 est requis, que ce soit en droit, en comptabilité ou en finance, avec une spécialisation en droit fiscal. Les formations en école de commerce permettent d’acquérir des connaissances prisées des recruteurs.



11 – Secrétaire juridique


Le secrétaire juridique épaule les avocats, les notaires, les huissiers de justice, ou les services juridiques des entreprises dans leurs missions. Ce professionnel gère et organise les dossiers, peut être amené à rédiger des documents juridiques tels que des actes, des contrats ou des courriers. L’accueil téléphonique et physique des clients fait également partie de ses missions.


Des qualités variées sont nécessaires en tant que secrétaire juridique : connaissance du vocabulaire juridique et des procédures administratives et judiciaires, rigueur et sens de l’organisation. Le secrétaire juridique possède d'excellentes compétences rédactionnelles et maîtrise les outils bureautiques.


Pour décrocher un emploi en tant que secrétaire juridique, il faut avoir validé un diplôme de niveau Bac+2, tel qu’un BTS Support à l’Action Managériale (SAM) ou un DUT Carrières Juridiques.



12 – Gestionnaire de patrimoine


Le gestionnaire de patrimoine accompagne les particuliers et les entreprises dans la valorisation, la protection, et la transmission de leur patrimoine. Il élabore des stratégies de placement et d'investissement pour optimiser la rentabilité et la sécurité du patrimoine de ses clients. Il propose également des solutions d'investissement diversifiées, telles que des placements financiers, des investissements immobiliers, ou encore des produits d'assurance-vie.


Ce professionnel possède de solides connaissances en finance, en droit, et en fiscalité. Parmi les compétences clés associées à ce métier, l’esprit d'analyse et de synthèse est central, tout comme la rigueur, la méthode et la discrétion.


Après une licence générale en finance, en droit ou en économie, une formation spécifique en gestion de patrimoine représente un tremplin sûr pour accéder à cette profession. C’est le cas, par exemple, des Masters spécialisés, des diplômes de l'Institut de Formation de la Profession de l'Assurance (IFPASS), ou de ceux de l'École Supérieure de Commerce (ESC).



13 – Assistant parlementaire


L'assistant parlementaire épaule un élu parlementaire dans ses activités et le soutient dans ses fonctions au sein de l'Assemblée nationale, du Sénat, ou du Parlement européen. Ses missions incluent la préparation des travaux législatifs et l’aide à la rédaction de divers documents. Il gère l'agenda du parlementaire et assure le lien avec les différents acteurs politiques, les administrations, les médias, ou encore les électeurs.


Un large bagage de compétences est attendu de la part de l'assistant parlementaire. Il connaît le fonctionnement des institutions politiques et des processus législatifs sur le bout des doigts. Le poste requiert un bon esprit synthèse, de solides compétences en communication écrite et orale. Bien entendu, la discrétion est de rigueur, de même qu’un sens de l’organisation pointu et une grande disponibilité.


Pour prétendre à ce poste, un diplôme de niveau Bac+5 est nécessaire, en sciences politiques ou en droit, par exemple. Un diplôme de l'Institut d'études politiques (IEP) ou de Sciences po reste particulièrement apprécié.



14 – Data protection officer / Délégué à la protection des données


Le data protection officer s'assure que les pratiques de collecte, de traitement, et de stockage des données personnelles sont conformes au Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) et aux autres législations applicables. Outre la sensibilisation des employés sur les bonnes pratiques à adopter, il effectue des audits réguliers pour identifier les risques potentiels et propose des mesures correctives pour renforcer la sécurité des informations.


Une solide connaissance du RGPD et des autres réglementations en matière de protection des données personnelles est fondamentale pour exercer ce métier. Le DPO doit être rigoureux, intègre, discret, capable de gérer les situations de crise et de travailler de façon autonome.


Ce métier étant relativement récent, divers diplômes de niveau Bac+5 permettent de décrocher un poste de DPO. Citons le diplôme de l'université de Paris II Panthéon Assas de data protection officer, le master à l'ISEP de management en protection des données à caractère personnel, ou encore le master de l'ESIA, qui forme à la sécurité de l'information et des systèmes.


15 – Inspecteur des douanes


Fonctionnaire chargé de contrôler et de réguler les flux de marchandises, de personnes, et de capitaux aux frontières d'un pays, l'inspecteur des douanes vérifie les documents de transport et les marchandises importées ou exportées afin de s'assurer de leur conformité avec la législation en vigueur. Il procède à des contrôles physiques des cargaisons, des bagages et des véhicules afin de lutter contre les trafics illicites.


Parmi les qualités attendues dans ce métier, la rigueur et l’intégrité dans l'application des lois et des procédures sont fondamentales. L’inspecteur des douanes doit posséder d’excellentes facultés d'observation, une bonne condition physique ainsi qu’une réelle capacité à travailler sous pression.


Devenir inspecteur des douanes suppose avant tout de réussir un concours national, ouvert aux candidats titulaires d'un diplôme de niveau Bac+3. Une fois le concours en poche, les lauréats suivent une formation initiale d'une durée de 18 mois dans une école des douanes.



Quel que soit votre parcours, l’un de ces métiers du droit résonne certainement avec vos aspirations. Bien entendu, vous pouvez aussi viser une carrière de juriste en entreprise ou choisir de devenir avocat. Le cabinet de recrutement Rinnovo met en relation les acteurs du secteur du droit et les candidats désireux d’écrire une nouvelle page de leur carrière professionnelle.

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