Lorsque vient le moment de recruter de nouveaux talents, la cooptation apparaît aux yeux de certains employeurs comme un levier efficace pour dénicher la perle rare. Cette source de recrutement est étroitement associée au réseautage, tant en présentiel que sur les réseaux sociaux professionnels.
Concrètement, comment fonctionne la cooptation en entreprise et à quelles spécificités répond-elle dans le secteur juridique ? Quels sont ses avantages et ses limites ? Le cabinet de recrutement Rinnovo vous en dit plus dans cet article.
Qu’est-ce que la cooptation en entreprise ?
Vous rêvez de donner un nouvel élan à votre carrière ? Que ce soit autour d’un café avec un ancien collègue, lors d’un événement professionnel, ou sur LinkedIn, ces interactions pourraient bien vous mener à votre futur emploi.
Le dictionnaire Larousse définit la cooptation comme la « désignation d’un membre nouveau d’une assemblée, d’un corps constitué, etc., par les membres qui en font déjà partie. » En entreprise, c’est un moyen privilégié de repérer des talents qui repose sur la recommandation, le parrainage professionnel.
Pas de cooptation sans réseau solide
D’après Fabienne Arata, directrice de LinkedIn France, il s’agit de la première ou la deuxième source de recrutement des entreprises. Dans un entretien accordé à la Harvard Business Review, cette dernière insiste sur l’importance de se constituer un réseau professionnel solide et de l’entretenir pour pouvoir espérer être coopté un jour.
Les statistiques sont formelles. Le fait de posséder ne serait-ce qu’une connaissance dans l’entreprise que vous convoitez vous offre 4 fois plus de chances d’accéder au poste de vos rêves. À méditer…
Les 3 acteurs de la cooptation en entreprise
Le succès de la cooptation en entreprise repose sur 3 acteurs clés :
Le coopteur. Il s’agit d’un collaborateur de l’entreprise ou d’un membre du réseau professionnel, qui repère un candidat potentiel et le recommande pour un poste.
Le coopté. Déjà connu du coopteur, que ce soit sur le plan professionnel ou personnel, c’est le candidat recommandé.
L’employeur. Il porte une attention particulière à la recommandation du coopteur et intègre le coopté dans le processus de recrutement.
La question qui fâche
Vous pensez que cooptation rime avec piston ? Détrompez-vous ! Dans la mesure où le coopteur met sa réputation en jeu lorsqu’il recommande un candidat, il a tout intérêt à miser sur une personne répondant aux attentes du poste et capable d’apporter une réelle valeur ajoutée à l’entreprise. Proposer quelqu’un par simple amitié s’avérerait donc totalement hasardeux. D’ailleurs, la cooptation ne garantit pas à 100 % que le candidat en question sera retenu par l’employeur à l’issu du processus de recrutement.
Les spécificités de la cooptation dans le domaine juridique
Dans les métiers du droit, où les questions d’éthique et de réputation sont centrales, la cooptation reste particulièrement prisée. Dans certains cas de figure, les cabinets d’avocats et les services juridiques des entreprises privilégient ce mécanisme, parmi d’autres sources de recrutement.
Une question de confiance
Qu’il s’agisse de coopter un avocat, un juriste, ou tout autre professionnel du secteur, ce système rassure les employeurs car ils désirent avant tout recruter des professionnels dignes de confiance. La recommandation par un pair multiplie les chances de cibler des candidats qui sortent du lot, tout en renforçant la crédibilité des cooptés.
Une question d’expertise
Dans l’écosystème juridique, les professionnels se connaissent et se côtoient, d’autant plus lorsqu’ils évoluent dans des niches spécifiques, telles que le droit international ou le droit en propriété intellectuelle, par exemple. Les réseaux d’anciens élèves et de professionnels représentent autant d’espaces où les relations se tissent et s’entretiennent.
Les coopteurs comptent donc parmi leurs connaissances autant de candidats potentiels aux compétences techniques très pointues. Et les employeurs s’arrachent ceux qui possèdent une telle expertise ! Dans ce contexte, le réseau de contacts du coopteur reste une ressource précieuse pour qui espère mettre la main sur les meilleurs talents et choisir le bon candidat.
Une question de culture d’entreprise
Enfin, la cooptation est ancrée dans la culture d’entreprise des cabinets d’avocats et des services juridiques. Cette source de recrutement prend fréquemment la forme d’un processus formalisé, avec, à la clé, des récompenses financières pour les coopteurs, à condition que les candidats recommandés aient finalement intégré l’entreprise.
Quels sont les avantages de la cooptation ?
Que ce soit du côté du coopté, du coopteur ou de l’employeur, la cooptation présente son lot d’avantages.
Du côté des employeurs
Il y a fort à parier que les candidats recommandés par leurs pairs cochent toutes les cases : ils répondent à la fois aux attentes du poste et s’adaptent plus facilement à la culture de l’entreprise. La cooptation qualifie les candidatures car un collaborateur digne de confiance les a validées en amont. Les délais de recrutement ne peuvent qu’en être raccourcis.
Par ricochet, ce mécanisme facilite l’onboarding des nouvelles recrues, renforce l’esprit d’équipe et améliore la rétention des talents. Les employés cooptés connaissent déjà l’entreprise par le biais des coopteurs, ce qui réduit le risque de départs prématurés. Pour l’employeur, ce sont autant de frais de recrutement en moins.
De plus, quel employeur n’a pas envie de voir ses collaborateurs se transformer en véritables ambassadeurs de sa société ? Le sujet est dans l’air du temps : les dirigeants se plaisent à dire que leurs salariés aiment tellement leur entreprise qu’ils la recommandent à leurs amis et à leur réseau.
Du côté des cooptés
De leur côté, les cooptés ont beaucoup à gagner. Ils accèdent à des postes qui restent ordinairement confidentiels et intègrent plus facilement les processus de recrutement. D’après Fabienne Arata, « connaître quelqu’un en interne permet aussi d’être orienté plus rapidement vers le bon interlocuteur et d’obtenir des informations utiles sur l’entreprise, son mode de fonctionnement, sa culture interne. »
En se sachant recommandés par l’une de leurs connaissances, les cooptés peuvent se sentir plus légitimes dans leur candidature. Pour leur part, les employeurs se montrent souvent plus enclins à recevoir un candidat s’il a été chaudement recommandé par un salarié.
Du côté des coopteurs
Si les avantages de la cooptation semblent indéniables pour les employeurs et les cooptés, qu’ont à gagner les coopteurs dans ce processus ? Tout d’abord, de nombreux programmes de cooptation récompensent financièrement les employés dont les recommandations aboutissent à des recrutements réussis.
Mais les enjeux ne sont pas uniquement financiers. Pour les coopteurs, c’est une manière de démontrer la qualité de leur réseau professionnel et d’améliorer leur réputation interne. Ils apparaissent ainsi comme des acteurs clés du développement des équipes. Enfin, le fait d’aider un membre de son réseau professionnel ou personnel à trouver un emploi n’est-il pas gratifiant ? La cooptation constitue aussi une source de satisfaction personnelle.
Et les limites de cette source de recrutement ?
Les employés recommandent souvent des personnes avec des parcours et réseaux proches des leurs, et c’est plutôt logique dans le cadre de la cooptation. Malheureusement, cette source de recrutement tend à enfermer les employeurs dans des schémas similaires et à limiter la diversité de leurs approches.
Un vivier de talents limité
En se bornant aux recommandations internes, les acteurs du secteur juridique risquent de passer à côté de candidats qualifiés issus d’horizons plus diversifiés. La cooptation demeure un processus interne et potentiellement biaisé par les perceptions des coopteurs à propos de ce qui constitue le « bon » candidat.
Un cabinet de recrutement comme Rinnovo, en revanche, élargit le vivier de talents potentiels. Il apporte un regard neutre sur le marché du travail, tout en étant en mesure d’identifier des compétences et des profils auxquels les entreprises n’auraient pas forcément pensé. C’est l’assurance que des candidats brillants ne passent pas à travers les mailles du filet.
Un recrutement moins prestigieux aux yeux des collaborateurs
Une recrue choisie par un cabinet de recrutement bénéficie, au sein de l’entreprise, d’une meilleure réputation que celle qui a été cooptée. C’est une question de perception au sein du groupe. Aux yeux des collaborateurs, il est plus prestigieux de constater qu’un nouveau collègue rejoint l’entreprise car il a été “chassé” par un chasseur de têtes plutôt que simplement coopté par un salarié.
Une image entachée à l’extérieur et au sein-même de l’entreprise
Bien souvent, le recours systématique à la cooptation finit par démotiver les talents internes qui auraient aimé, eux aussi, avoir une chance de décrocher le poste. Imaginez l’ambiance générale au sein du cabinet….
Pensons également aux conséquences d’une politique de cooptation excessive sur la marque employeur, à une époque où les postulants rêvent de plus de transparence et d’inclusion dans les processus de recrutement. Cela peut dissuader des candidats de postuler spontanément, voire nuire à la réputation de l’entreprise.
Des retombées négatives pour le coopteur
Mieux vaut être certain que la situation ne tournera pas au vinaigre une fois que le coopté aura intégré l’entreprise. Dans ce cas, la cooptation devient vite source de regret pour le coopteur et le place dans une position délicate aux yeux des autres salariés et de la direction. Attention, enfin, de ne pas se tirer une balle dans le pied en faisant venir un potentiel concurrent qui convoite un poste plus élevé dans la hiérarchie…
Si la cooptation présente des avantages indéniables, faire appel à un cabinet de recrutement permet aux entreprises de diversifier leurs sources de recrutement, de profiter d’un regard neutre et d’un accompagnement sur mesure. Le cabinet de recrutement Rinnovo vous apporte une expertise approfondie dans le secteur du droit, et surtout la capacité d’identifier des talents en adéquation avec vos besoins !
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